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Le monde s’est-il arrêté de tourner ?

Par Marie Piquot

Le monde s’est-il arrêté de tourner ?

La crise planétaire majeure, ou plutôt l’accumulation synchronisée de crises (sanitaire, économique et sociale), que nous vivons a-t-elle bouleversé à jamais le monde, et pourrons-nous parler d’un “monde d’avant” ?

Contrairement aux dirigeants allemands, le gouvernement français déclarait le 16 mars 2020 la France « en guerre » pour justifier notamment les mesures strictes qui allaient en découler. Il nous a semblé qu’un climat pessimiste et morose, allant parfois jusqu’à la peur, s’instaurait.

 

Cette crise a-t-elle eu pour conséquences d’immobiliser et de démobiliser les travailleurs français ? Loin de nous la volonté de résumer la question en quelques mots, essayons cependant d’aborder la réflexion.

 

Nous entrons alors dans l’inconnu. S’amorce une période indéterminée de brouillard ambiant, empli d’incertitudes nourrissant un pessimisme généralisé. Et quand un tiers de l’humanité se retrouve confinée chez elle, c’est inédit. Les directives de confinement strict, le travail à distance, mais également de présence sur site pour certains métiers essentiels et de besoin de consommation ont-ils embrouillé les travailleurs ?

 

Et nous, comment avons-nous vécu le confinement chez Kalyptus ?

 

La décision brutale du confinement nous a contraint à nous réorganiser très rapidement et à instaurer le travail à distance.

 

Avant le confinement, le marché français de l’IT et du Digital était extrêmement tendu, en forte faveur des candidats. La rareté des compétences et la demande élevée pour ces profils ont créé un déséquilibre.

Le confinement a révélé une bulle autour du marché technologique. Les candidats étaient alors difficiles à approcher, extrêmement sollicités et donc moins enclins à l’ouverture. Le flou et l’incertitude ont amplifié la fermeture de certains candidats à de nouvelles opportunités pour se protéger.

Le confinement a eu trois différents effets sur les candidats que nous sollicitions. Pour ceux qui ont été sortis de période d’essai ou contraints à des fins de contrats de prestation, l’arrêt brutal a été une difficile réalité. Pour d’autres, l’immobilisme et la protection étaient de rigueur. Néanmoins, pour d’irréductibles optimistes, cette période étrange n’a pas changé leur manière de voir l’avenir positivement et ont été même davantage enclins à de nouvelles opportunités et un renouveau.

 

Du point de vue de nos clients, cette situation inédite a décalé quelque peu l’intégration de futurs collaborateurs, mais la volonté de recruter était toujours présente. D’ailleurs, certains recrutements étaient vitaux à l’heure où le digital est au cœur des entreprises, et a permis à bon nombre de continuer à travailler à distance.

Dans ce contexte particulier, Kalyptus a continué d’accompagner ses clients en attente de nécessaire réactivité.

 

Pendant le confinement, les gestes barrières et autres règles de distanciation sociale ont impacté notre quotidien, notamment dans notre métier où le contact et les relations humaines sont au cœur de notre activité. Chez Kalyptus, l’entretien physique n’est plus systématiquement à l’ordre du jour, même si certains managers ou experts n’envisagent pas de prendre de nouvelles fonctions dans une société sans rencontrer physiquement leurs interlocuteurs, tant avec nos consultants qu’avec le futur employeur.

Les premiers échanges avec les candidats sont réalisés par visioconférence. Les technologies actuelles permettent facilement de créer un espace d’échange qui remplace l’entretien traditionnel. Néanmoins, la communication non verbale, élément extrêmement important lors d’un échange et représentant même 93% du message délivré[1], a dû être appréhendé différemment.

Kalyptus a su s’adapter à ces conditions dégradées sans perdre de vue la qualité et la pertinence des échanges. Encore plus qu’hier, notre rôle est, et le sera encore demain, de rassurer les candidats pendant cette période étrange.

 

Plus généralement, le télétravail s’est imposé dans de nombreuses situations comme un cas de force majeure pour que l’activité puisse perdurer. Ce mode de fonctionnement plébiscité par certains, non coutumier pour d’autres, a été un nouveau défi pour les managers. Ces derniers ont dû apprendre le lâcher-prise, la gestion des collaborateurs à distance, et plus globalement l’animation de leur équipe.

 

Même si le confinement a prouvé que le travail pouvait être fait à distance pour certains métiers, le télétravail a déjà posé certains problèmes de désocialisation chez des collaborateurs. Les psychologues praticiens accompagnant notre cabinet, nous ont alerté sur la distanciation sociale des travailleurs en télétravail qui pouvait entraîner un renfermement sur soi-même, voire même une désocialisation qui n’était pas toujours perçue par les principaux intéressés. Certaines démarches collectives ont été entreprises par groupe de travail au sein de plusieurs entreprises pour accompagner ces collaborateurs en souffrance.

Que restera-t-il de ces habitudes et de ces découvertes ? L’avenir du monde du travail devra-t-il composer avec la variable du télétravail ? Très certainement, mais c’est une question que nous évoquerons peut-être dans l’un de nos prochains articles.

 

Vous êtes nombreux à nous poser la question : comment va se comporter le marché de l’emploi dans les mois qui viennent ? L’informatique est essentielle dans le fonctionnement de toutes les entreprises. Le marché du Digital et de l’IT a encore de l’avenir et la bulle se rééquilibre.  Si la situation actuelle est venue perturber les créations ou les remplacements de poste, la société continue d’avancer et les SI ne font jamais marche arrière.

[1] Cf. Méhrabian A., 1967 (Que l’on soit d’accord ou non avec ses idées…)

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