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L'impact grandissant de l’IA sur les RH et le recrutement

IA

 

Depuis 2018 et l’introduction du modèle GPT par OpenAI, l’IA est capable de créer du texte cohérent et de reproduire des tâches réalisées auparavant par l’être humain. En voici une petite démonstration, un texte de présentation entièrement réalisé par l’IA ChatGPT :

“L’Intelligence Artificielle (IA) est un domaine de l’informatique qui vise à créer des systèmes capables de réaliser des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Ces tâches incluent la compréhension du langage naturel, la reconnaissance des images, la prise de décisions et la résolution de problèmes.”

L’IA générative a désormais conquis l’art, la musique et la littérature, démontrant son potentiel créatif. Cette technologie est également de plus en plus présente dans le monde du travail, et les ressources humaines ne font pas exception. En effet, le secteur des RH et du recrutement est l’un des plus impactés par l’utilisation massive de l’IA. Par sa nature, l’IA est capable de reproduire des tâches et aspects qui étaient jusqu’alors réalisés par les services RH. Cependant, cette solution s’accompagne de certaines contraintes qui peuvent limiter l’efficacité de l’IA.

 

L’IA, le nouvel assistant en recrutement

L’une des principales contributions de l’IA dans les RH et le recrutement est l’automatisation des tâches administratives et répétitives. Des logiciels alimentés par l’IA peuvent désormais gérer des tâches telles que le tri des CV, la planification des entretiens, et même la réponse aux questions fréquentes des candidats. Cela libère les recruteurs de nombreuses tâches chronophages, leur permettant de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, comme l’évaluation des compétences et la prise de décisions stratégiques. De plus, ces solutions ne représentent qu’un faible coût pour les entreprises, surtout au vu des capacités de l’IA. Par exemple, ChatGPT ne coûte que 18 euros par mois.

Des entreprises spécialisées dans le recrutement ont déjà mis en place des IA pour faciliter le travail des recruteurs. C’est le cas d’Indeed. La plateforme, qui regroupe plus de 300 millions d’utilisateurs dans le monde, a décidé de mettre en place l’outil “Smart Sourcing”. Cet outil permet, via la base de données d’Indeed, de proposer aux recruteurs les meilleurs profils correspondant aux compétences recherchées, tout en tenant compte des préférences des candidats. Ce phénomène d’utilisation de l’IA est certes récent, mais les bénéfices sont déjà visibles. GoJob, une agence d’intérim française, a entraîné un assistant virtuel baptisé “Aglaé” chargé d’effectuer le travail de sélection à la place des recruteurs. Et les performances sont étonnantes puisque le temps de recrutement est passé de quelques jours à quelques minutes. Selon le patron de GoJob, « avant, il fallait passer 100 appels pour trouver le bon candidat. Désormais, trois coups de fil suffisent ».

Il l’assure : une seule personne avec ce chatbot peut faire le travail de 200 recruteurs.

Cependant, comme toute solution, l’IA n’est pas infaillible. En effet, l’IA possède des limites et ne peut remplacer totalement le travail du recruteur. C’est un métier humain, donc il est nécessaire de travailler avec un aspect humain et non automatisé par l’IA.

 

Les limites de l’IA dans le recrutement et la RH

Il ne faut pas croire que l’Intelligence Artificielle va remplacer tous les recruteurs. Les IA, par leur nature, ne peuvent pas prendre d’initiative. En effet, en tant que programme, l’IA ne fait que suivre des instructions qui lui ont été données. Elle ne peut rebondir sur des actions qui ne lui ont pas été programmées. Les chatbots peuvent certes avoir une discussion avec un humain, mais ces discussions doivent rester dans un cadre. Si elle sort du cadre, le chatbot est perdu. Dans le cas des chasseurs de tête, l’IA ne peut remplacer véritablement ces derniers. Elle peut les aider dans leur quête de talents, mais pour ce qui est de l’approche directe, l’IA ne possède pas la sensibilité humaine. De plus, pour certaines fonctions, l’IA n’est pas capable de remplacer une personne. C’est le cas dans les solutions RH au niveau de la santé au travail.

L’intégration de l’IA dans les RH et le recrutement n’est pas sans défis. L’IA nécessite l’accès à de grandes quantités de données personnelles pour fonctionner efficacement. Cela soulève des préoccupations concernant la confidentialité et la sécurité des informations des candidats. Les entreprises doivent s’assurer qu’elles respectent les réglementations sur la protection des données, comme le GDPR en Europe, et qu’elles mettent en place des mesures robustes pour protéger les données sensibles. Il est donc crucial que les entreprises utilisent l’IA de manière éthique et responsable, en mettant en place des mécanismes de contrôle pour garantir l’équité et la confidentialité.

Il existe également des contraintes humaines. L’adoption de l’IA dans les RH peut rencontrer une résistance de la part des employés et des recruteurs, qui peuvent craindre pour leur emploi ou être sceptiques quant à la fiabilité de la technologie. Un changement de culture organisationnelle est souvent nécessaire pour que l’IA soit acceptée et utilisée efficacement. Dans certains domaines comme l’IT, elle est plus facilement acceptée grâce à son lien direct.

En conclusion, l’IA a un impact profond sur les RH et le recrutement, offrant des avantages significatifs en termes d’efficacité, de précision et d’équité. Ce qui permet de déléguer des tâches qui prenaient auparavant un temps considérable. Alors que la technologie continue d’évoluer, il est essentiel pour les entreprises d’adopter une approche réfléchie et éthique pour maximiser les avantages de l’IA tout en minimisant ses risques. En faisant cela, elles peuvent non seulement améliorer leurs processus de recrutement et leurs services RH, mais aussi renforcer leur position compétitive sur le marché.

Clément Fradique

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