Ressources humaines
Le salarié boomerang
Dans le domaine du recrutement, on entend de plus en plus parler du terme de “salariés boomerang”. Mais que cela signifie ? Lorsque l’on parle des salariés boomerang on parle des collaborateurs qui quittent leurs entreprises puis qui décident d’y revenir après un ou plusieurs expériences ailleurs. On observe en France, une hausse de 36% sur trois ans de la proportion de salariés français ayant fait le choix de revenir travailler pour une entreprise ou une organisation chez qui ils avaient déjà été employés. Comment expliqué ce phénomène ? Et quelles sont les conséquences sur le marché ?
Les raisons du mouvement
Il existe plusieurs raisons qui explique l’augmentation du nombre de salariés boomerang en France. La raison principale est dû à la pandémie en Covid 19, durant cette période de nombreuses employées ont démission de leurs postes mais beaucoup ont regretté ces départs. Ils étaient motivés par avoir une amélioration du cadre de travail, ce qui n’a pas forcément était le cas. D’après une étude UKG, 60 % des Français ayant quitté leur emploi pendant la pandémie disent que leur ancien poste était finalement mieux
Après diverses expériences, certains collaborateurs sont revenus frapper à la porte de leurs anciennes entreprises, faisant ainsi un aller-retour. (D’où le nom d’employé boomerang). Ces retours en grand nombre ont ainsi fait évoluer les mentalités sur une carrière professionnel, aussi bien chez les employeurs que chez les employées. Alors qu’auparavant, il était impensable de revenir dans une entreprise, avec la prolifération des profils boomerangs, ce mouvement sont devenus monnaies courantes. Ce qui a forcément un impact sur le marché de l’emploi.
Le salariés boomerang, représentatif d’un marché en crise ?
Le phénomène des salariés boomerang, ces employés qui reviennent travailler pour une entreprise qu’ils avaient quittée, soulève de nombreuses interrogations dans un marché du recrutement de plus en plus tendu. Pour certains, ce retour pourrait être interprété comme un signe de crise, révélant les difficultés des entreprises à attirer et surtout à retenir les talents. Dans ce contexte, il devient crucial pour les organisations de réfléchir à des stratégies visant à préserver leur capital humain plutôt que de laisser partir leurs collaborateurs pour ensuite tenter de les reconquérir.
Cependant, le retour d’un ancien salarié n’est pas exempt de difficultés. L’intégration et l’adaptation peuvent poser problème, surtout si l’entreprise a connu des changements structurels ou organisationnels importants depuis son départ. Le salarié boomerang pourrait ainsi se sentir perdu ou déphasé face à de nouvelles méthodes de travail, de nouveaux outils ou une nouvelle culture d’entreprise. Il est donc essentiel pour les employeurs de mettre en place des programmes d’accompagnement spécifiques afin de faciliter cette réintégration.
De plus, la gestion des attentes des salariés boomerang est un enjeu de taille. Ces derniers peuvent revenir avec des exigences plus élevées, s’attendant à des conditions de travail améliorées ou à une reconnaissance accrue. Les entreprises doivent donc faire preuve de transparence et de clarté dès le processus de réembauche afin d’éviter toute désillusion future.
Malgré ces obstacles, le phénomène du salarié boomerang peut représenter une solution viable pour répondre aux tensions sur le marché de l’emploi, notamment dans des secteurs comme l’IT où la demande de main-d’œuvre est forte. En adoptant une approche proactive, les entreprises peuvent transformer ce phénomène en opportunité et ainsi pallier certains effets de la crise du recrutement.
Quelles solutions offrent les salariés boomerang ?
Pour les entreprises, recruter un salarié boomerang représente avant tout un choix stratégique et confortable. Un tel employé est déjà familier avec la culture de l’entreprise, ce qui facilite grandement son intégration et réduit les coûts ainsi que le temps de formation. Ce retour traduit également une validation de la marque employeur : lorsqu’un collaborateur décide de revenir après une expérience ailleurs, cela témoigne de l’attractivité et de la qualité de l’environnement de travail proposé par l’entreprise.
En réintégrant un salarié boomerang, l’entreprise bénéficie d’un double avantage : elle retrouve une personne qui connaît déjà ses processus internes, tout en profitant des nouvelles compétences et connaissances acquises lors des expériences extérieures du collaborateur. Ce phénomène est de plus en plus courant, notamment chez ceux qui aspirent à des postes de responsabilité plus élevés après avoir enrichi leur parcours professionnel ailleurs. C’est notamment le cas de Teddy Mulliez, aujourd’hui Directeur des Ventes chez Withings, qui illustre parfaitement cette tendance en revenant dans l’entreprise avec un bagage renforcé et une ambition renouvelée.
Pour maximiser les bénéfices du phénomène des salariés boomerang, il est essentiel pour les entreprises de préparer cette possibilité en amont. Une stratégie proactive repose sur plusieurs axes. D’abord, adopter des pratiques d’offboarding positives permet de maintenir des relations solides avec les anciens employés, les encourageant ainsi à envisager un retour. Des communications régulières et des retours constructifs lors de leur départ peuvent jouer un rôle clé. Ensuite, la mise en place de processus de re-onboarding spécifiques aide les salariés boomerang à se réadapter rapidement, grâce à des formations actualisées et un accompagnement personnalisé. En parallèle, créer une culture d’entreprise attrayante et inclusive est primordial pour donner envie aux anciens collaborateurs de revenir. Enfin, offrir des opportunités de développement professionnel continu démontre l’investissement de l’entreprise dans ses talents, renforçant ainsi son attractivité et augmentant les chances de voir d’anciens employés revenir enrichis de nouvelles compétences et prêts à contribuer encore plus efficacement.
Pour maximiser les bénéfices du phénomène des salariés boomerang, il est essentiel pour les entreprises de préparer cette possibilité en amont. Une stratégie proactive repose sur plusieurs axes. D’abord, adopter des pratiques d’offboarding positives permet de maintenir des relations solides avec les anciens employés, les encourageant ainsi à envisager un retour. Des communications régulières et des retours constructifs lors de leur départ peuvent jouer un rôle clé. Ensuite, la mise en place de processus de re-onboarding spécifiques aide les salariés boomerang à se réadapter rapidement, grâce à des formations actualisées et un accompagnement personnalisé. En parallèle, créer une culture d’entreprise attrayante et inclusive est primordial pour donner envie aux anciens collaborateurs de revenir. Enfin, offrir des opportunités de développement professionnel continu démontre l’investissement de l’entreprise dans ses talents, renforçant ainsi son attractivité et augmentant les chances de voir d’anciens employés revenir enrichis de nouvelles compétences et prêts à contribuer encore plus efficacement.
Le phénomène des salariés boomerang traduit une transformation profonde des dynamiques du marché du travail, marquée par une plus grande mobilité et une redéfinition des parcours professionnels. Si ce mouvement reflète les défis du recrutement, il constitue également une opportunité pour les entreprises d’enrichir leurs équipes grâce à des talents déjà formés et dotés d’une expérience accrue. Ce phénomène dépasse largement les frontières françaises, comme en témoigne la situation en Suisse où 69 % des professionnels se disent prêts à retourner chez un ancien employeur. Reste à savoir dans quelle mesure ces intentions se traduiront par des actions concrètes, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur l’avenir du marché du travail international.
Clément Fradique
Dans le domaine du recrutement, on entend de plus en plus parler du terme de “salariés boomerang”. Mais que cela signifie ? Lorsque l’on parle des salariés boomerang on parle des collaborateurs qui quittent leurs entreprises puis qui décident d’y revenir après un ou plusieurs expériences ailleurs. On observe en France, une hausse de 36% sur trois ans de la proportion de salariés français ayant fait le choix de revenir travailler pour une entreprise ou une organisation chez qui ils avaient déjà été employés. Comment expliqué ce phénomène ? Et quelles sont les conséquences sur le marché ?
Les raisons du mouvement
Il existe plusieurs raisons qui explique l’augmentation du nombre de salariés boomerang en France. La raison principale est dû à la pandémie en Covid 19, durant cette période de nombreuses employées ont démission de leurs postes mais beaucoup ont regretté ces départs. Ils étaient motivés par avoir une amélioration du cadre de travail, ce qui n’a pas forcément était le cas. D’après une étude UKG, 60 % des Français ayant quitté leur emploi pendant la pandémie disent que leur ancien poste était finalement mieux
Après diverses expériences, certains collaborateurs sont revenus frapper à la porte de leurs anciennes entreprises, faisant ainsi un aller-retour. (D’où le nom d’employé boomerang). Ces retours en grand nombre ont ainsi fait évoluer les mentalités sur une carrière professionnel, aussi bien chez les employeurs que chez les employées. Alors qu’auparavant, il était impensable de revenir dans une entreprise, avec la prolifération des profils boomerangs, ce mouvement sont devenus monnaies courantes. Ce qui a forcément un impact sur le marché de l’emploi.
Le salariés boomerang, représentatif d’un marché en crise ?
Le phénomène des salariés boomerang, ces employés qui reviennent travailler pour une entreprise qu’ils avaient quittée, soulève de nombreuses interrogations dans un marché du recrutement de plus en plus tendu. Pour certains, ce retour pourrait être interprété comme un signe de crise, révélant les difficultés des entreprises à attirer et surtout à retenir les talents. Dans ce contexte, il devient crucial pour les organisations de réfléchir à des stratégies visant à préserver leur capital humain plutôt que de laisser partir leurs collaborateurs pour ensuite tenter de les reconquérir.
Cependant, le retour d’un ancien salarié n’est pas exempt de difficultés. L’intégration et l’adaptation peuvent poser problème, surtout si l’entreprise a connu des changements structurels ou organisationnels importants depuis son départ. Le salarié boomerang pourrait ainsi se sentir perdu ou déphasé face à de nouvelles méthodes de travail, de nouveaux outils ou une nouvelle culture d’entreprise. Il est donc essentiel pour les employeurs de mettre en place des programmes d’accompagnement spécifiques afin de faciliter cette réintégration.
De plus, la gestion des attentes des salariés boomerang est un enjeu de taille. Ces derniers peuvent revenir avec des exigences plus élevées, s’attendant à des conditions de travail améliorées ou à une reconnaissance accrue. Les entreprises doivent donc faire preuve de transparence et de clarté dès le processus de réembauche afin d’éviter toute désillusion future.
Malgré ces obstacles, le phénomène du salarié boomerang peut représenter une solution viable pour répondre aux tensions sur le marché de l’emploi, notamment dans des secteurs comme l’IT où la demande de main-d’œuvre est forte. En adoptant une approche proactive, les entreprises peuvent transformer ce phénomène en opportunité et ainsi pallier certains effets de la crise du recrutement.
Quelles solutions offrent les salariés boomerang ?
Pour les entreprises, recruter un salarié boomerang représente avant tout un choix stratégique et confortable. Un tel employé est déjà familier avec la culture de l’entreprise, ce qui facilite grandement son intégration et réduit les coûts ainsi que le temps de formation. Ce retour traduit également une validation de la marque employeur : lorsqu’un collaborateur décide de revenir après une expérience ailleurs, cela témoigne de l’attractivité et de la qualité de l’environnement de travail proposé par l’entreprise.
En réintégrant un salarié boomerang, l’entreprise bénéficie d’un double avantage : elle retrouve une personne qui connaît déjà ses processus internes, tout en profitant des nouvelles compétences et connaissances acquises lors des expériences extérieures du collaborateur. Ce phénomène est de plus en plus courant, notamment chez ceux qui aspirent à des postes de responsabilité plus élevés après avoir enrichi leur parcours professionnel ailleurs. C’est notamment le cas de Teddy Mulliez, aujourd’hui Directeur des Ventes chez Withings, qui illustre parfaitement cette tendance en revenant dans l’entreprise avec un bagage renforcé et une ambition renouvelée.
Pour maximiser les bénéfices du phénomène des salariés boomerang, il est essentiel pour les entreprises de préparer cette possibilité en amont. Une stratégie proactive repose sur plusieurs axes. D’abord, adopter des pratiques d’offboarding positives permet de maintenir des relations solides avec les anciens employés, les encourageant ainsi à envisager un retour. Des communications régulières et des retours constructifs lors de leur départ peuvent jouer un rôle clé. Ensuite, la mise en place de processus de re-onboarding spécifiques aide les salariés boomerang à se réadapter rapidement, grâce à des formations actualisées et un accompagnement personnalisé. En parallèle, créer une culture d’entreprise attrayante et inclusive est primordial pour donner envie aux anciens collaborateurs de revenir. Enfin, offrir des opportunités de développement professionnel continu démontre l’investissement de l’entreprise dans ses talents, renforçant ainsi son attractivité et augmentant les chances de voir d’anciens employés revenir enrichis de nouvelles compétences et prêts à contribuer encore plus efficacement.
Pour maximiser les bénéfices du phénomène des salariés boomerang, il est essentiel pour les entreprises de préparer cette possibilité en amont. Une stratégie proactive repose sur plusieurs axes. D’abord, adopter des pratiques d’offboarding positives permet de maintenir des relations solides avec les anciens employés, les encourageant ainsi à envisager un retour. Des communications régulières et des retours constructifs lors de leur départ peuvent jouer un rôle clé. Ensuite, la mise en place de processus de re-onboarding spécifiques aide les salariés boomerang à se réadapter rapidement, grâce à des formations actualisées et un accompagnement personnalisé. En parallèle, créer une culture d’entreprise attrayante et inclusive est primordial pour donner envie aux anciens collaborateurs de revenir. Enfin, offrir des opportunités de développement professionnel continu démontre l’investissement de l’entreprise dans ses talents, renforçant ainsi son attractivité et augmentant les chances de voir d’anciens employés revenir enrichis de nouvelles compétences et prêts à contribuer encore plus efficacement.
Le phénomène des salariés boomerang traduit une transformation profonde des dynamiques du marché du travail, marquée par une plus grande mobilité et une redéfinition des parcours professionnels. Si ce mouvement reflète les défis du recrutement, il constitue également une opportunité pour les entreprises d’enrichir leurs équipes grâce à des talents déjà formés et dotés d’une expérience accrue. Ce phénomène dépasse largement les frontières françaises, comme en témoigne la situation en Suisse où 69 % des professionnels se disent prêts à retourner chez un ancien employeur. Reste à savoir dans quelle mesure ces intentions se traduiront par des actions concrètes, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur l’avenir du marché du travail international.
Clément Fradique