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Faut-il tout miser sur les soft skills pour recruter en IT ?

Faut-il tout miser sur les soft skills pour recruter en IT ?

 

Les « soft skills« , ou littéralement les compétences douces, sont des compétences ou attributs que l’on développe au cours de nos expériences et qui peuvent nous servir dans le monde professionnel. Même s’il n’existe pas vraiment de définition exacte, le dictionnaire d’Oxford les désigne comme des « attributs personnels qui permettent à quelqu’un d’interagir efficacement et harmonieusement avec d’autres personnes ». Ces attributs sont très variés mais peuvent se classer en 4 grandes catégories : créativité, esprit critique, coopération et communication. Ce qui les réunit, c’est qu’elles peuvent être extrêmement utiles pour certains postes. Par exemple, un chef de projet se doit d’avoir des soft skills en matière de communication afin de mener son équipe.  

Les soft skills s’opposent aux hard skills qui sont les compétences uniquement techniques et académiques. Depuis plusieurs années, les soft skills prennent de plus en plus d’importance dans le monde professionnel. La raison ? L’agilité qu’elles offrent. On dit que les soft skills sont transversales. Plus le collaborateur en développe, plus il est capable de les transposer d’une mission à l’autre. Le célèbre magazine économique Forbes a d’ailleurs publié un article sur les différents soft skills à avoir en 2024. 

Concrètement, comment les soft skills ont-elles pris une place importante dans le processus de recrutement ? Quels sont les avantages et les risques de ce phénomène ? Et quelle est la place des soft skills dans le monde de l’IT ? 

 

Les soft skills, le nouveau marqueur de compétence 

 

Pourquoi au cours des dernières années les soft skills sont devenues si importantes dans le recrutement ? La réponse est assez simple. Les recruteurs font face à des difficultés de recrutement. Ces derniers ont dû faire des concessions sur les profils recherchés. Les soft skills ont été la solution afin de contourner le problème. En effet, les recruteurs se tournent davantage vers les soft skills. De plus, sur LinkedIn à participer au phénomène de popularité du terme de soft skills. Beaucoup de contenu sur la plateforme parle de ce sujet et des moyens de les développer. Mais aussi plusieurs entreprises comme l’explique Rebecca Knight dans son article “How to Improve Your Soft Skills as a Remote Worker”. Elle prend l’exemple d’Arnaud Collery, CTO d’Humanava une société française spécialisée dans le conseil. Ce dernier préconise de développer ces compétences transversales car elles seront toujours utiles même dans des postes différents. L’avènement des soft skills répond également à une volonté d’humanisation du monde de l’entreprise. Avec la menace de l’IA et de certains logiciels, algorithmes, le nombre d’employés diminue. Or, les soft skills sont des compétences que seul un être humain peut posséder. 

Dans le monde du recrutement, des tests de personnalité sont intégrés pendant le processus d’embauche. Chez Kalyptus, on utilise le test PerformanSe. Ce dernier, par le biais d’une batterie de questions, donne un profil de la personnalité du candidat. Grâce à cela, les recruteurs de Kalyptus ont une image de la personnalité du candidat. En IT, des qualités comme l’adaptabilité, la communication, la polyvalence sont très demandées. Cependant, il faut que ces soft skills soient bien mis en avant. S’ils ne sont seulement écrits dans le CV, leur intérêt est minime. Alors que si un soft skill est présenté par un exemple (esprit d’équipe avec le rôle de capitaine d’une équipe sportive), son impact sur le profil est meilleur. Bien que les soft skills soient de plus en plus présentes dans le recrutement, ils ne doivent pas éclipser les compétences techniques, notamment dans l’IT.  

 

Soft Skills, Hard Skills ami ou ennemi ?  

 

En IT, les compétences techniques (hard skills) sont primordiales. Dans de nombreux postes, un manque de compétences techniques est rédhibitoire. Lors des processus de recherche de candidats, les recruteurs ne prêtent quasiment pas attention à des profils n’ayant pas le socle technique nécessaire pour le poste. Par exemple, pour recruter un développeur Front-End, si les compétences en langage informatique (HTML, PHP, etc.) ne sont pas maîtrisées, le profil n’est pas retenu. Dans ce cas, les potentiels soft skills n’ont aucune plus-value. Les soft skills doivent complémentaires des hard skills. En IT, bien que les compétences soient essentielles, les qualités humaines sont très importantes. En effet, on offre un service à une personne, que ce soit un utilisateur, un collaborateur ou un client. 

Bien qu’ils ne soient pas à proprement parler des soft skills, les hobbies ont des propriétés qui se rapprochent de ces dernières. Certains hobbies sont appréciés par les recruteurs. Par exemple, le fait de pratiquer un sport montre que la personne est motivée et ne craint pas de fournir des efforts. Pour le monde de l’IT, le fait de jouer régulièrement aux jeux vidéo peut être un plus. Mais tout comme les soft skills, les hobbies sont complémentaires des compétences techniques. 

 

Les soft skills font désormais partie intégrante du monde du recrutement. Ces compétences permettent de mettre en avant les qualités humaines et relationnelles des candidats. À la différence des hard skills, les soft skills mettent plus de temps à être assimiler et dépendent davantage à la personnalité de chacun. Pourtant, il est important de ne pas prendre en compte seulement ces facteurs. Avant tout, il faut que le profil ait les capacités techniques pour réaliser les missions qui lui sont données. Et en particulier dans le monde de l’IT où les compétences technologiques sont vitales pour exercer certains métiers. Les soft skills sont un plus s’ils sont bien exploités car ils permettent de se démarquer. Mais en aucun cas, ils ne peuvent remplacer les compétences techniques.  

Clément Fradique

   

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