Ecrit par Eva Moreau
Est-il pertinent de changer d’emploi en ces temps incertains ?
Crise sanitaire, confinement, reconfinement, télétravail, incertitude, crise économique, chômage partiel, etc. Le contexte de cette année 2020 est loin d’être de tout repos, pour les employeurs comme pour les potentiels collaborateurs.

Les secteurs de l’IT et du Digital, pourtant vecteurs de transformation au sein des entreprises, subissent davantage depuis le début d’année la pénurie de candidats que nous évoquions dans un précédent article (“Le monde s’est-il arrêté de tourner ?”). En cause : l’immobilité, la crainte que les personnes expriment à l’idée de changer d’emploi, de se projeter dans l’avenir et qui se replient sur elles-mêmes sur le plan professionnel.
Un besoin de sécurité de plus en plus présent.
N’en déplaise aux détracteurs d’Abraham Maslow et de sa théorie, en ces temps de crise(s), le besoin de sécurité, second besoin le plus important après les besoins primaires (selon sa théorie des motivations humaines), est le plus en difficulté depuis février dernier. Nous vous invitons à consulter l’article “Comment le coronavirus réhabilite la pyramide des besoins de Maslow” sur ce sujet qui revient sur le devant de la scène.
Bien évidemment, sur le plan individuel, chacun réagit à sa manière face à de tels bouleversements, mais généralement l’immobilité sur le plan professionnel éclipse les désirs d’évolution et de fait, les besoins d’accomplissement des candidats. Une immobilité qui prend sa source dans le besoin de sécurité (notamment financière et professionnelle) que nombre de personnes cherchent à préserver durant cette période rythmée par le chômage partiel et le télétravail.
Chez Kalyptus, nous y sommes confrontés chaque jour lorsque nous prenons contact avec de potentiels candidats : neuf fois sur dix, la situation économique est motif de refus. Dans d’autres cas, beaucoup s’étonnent même que nous puissions les contacter actuellement, ou encore expriment leur peur de ne pas passer une fois la période d’essai terminée au vu du contexte ! Cette vision pessimiste est souvent (et malheureusement) alimentée par l’omniprésence du sujet alors qu’elle ne reflète pas la réalité du marché pour les secteurs de l’IT et du Digital entre autres. En effet, selon une étude menée par LinkedIn entre le 12 février et le 14 octobre 2020, une hausse de 15% par rapport à 2019 a été enregistrée dans les recrutements de l’IT en France le 11 octobre.
Pourtant, le contexte est favorable aux candidats.
En cette fin d’année 2020, nombre d’entreprises sont contraintes de ralentir leur croissance, leurs innovations, progrès et chantiers par manque de profils dans leurs équipes. Pourtant, elles recherchent à poursuivre leur transformation tout en assurant leurs objectifs initiaux.
En effet, les entreprises qui peuvent embaucher ont su en grande majorité s’adapter à la situation, notamment lors du premier confinement. La digitalisation (pardon aux puristes pour ce mot !) de leurs activités, poussée par les périodes de confinement et d’obligation de télétravailler, est un enjeu majeur dont elles ont conscience.
Dans l’article “Quand la DSI finance la transformation digitale” du 2 novembre 2020, Le Monde Informatique s’est ainsi intéressé à l’étude du cabinet IDC qui a interrogé 50 décideurs IT français au sujet de l’impact de la pandémie sur leur activité. Cette étude a démontré que près de 90% des décideurs s’accordent sur le fait que la pandémie a accéléré la transformation digitale de leur entreprise. Et pour 60% d’entre eux, ils considèrent que cette transformation permet un gain de productivité en favorisant notamment l’adaptation aux nouvelles méthodes de travail.
Une autre étude d’IDC demandé par Cisco Systems, portant sur la maturité numérique des petites entreprises, a démontré que les petites entreprises françaises ont été 94% à se rendre compte de leur dépendance au digital et 75% ont affirmé vouloir accélérer leur transformation numérique.
L’étude a également recommandé aux PME françaises, entre autres choses, “d’investir dans les talents et les compétences axés sur le numérique”. Des recrutements et une transformation qui pourraient permettre un accroissement du PIB national de 208 milliards de dollars (environ 175 milliards d’euros) d’ici 2024, estime IDC.
Il est donc peu étonnant que de nombreuses enquêtes révèlent, par exemple, que 86 % des diplômés sur des profils d’ingénieurs IT ont trouvé un emploi en moins de 2 mois en 2020, et que nous sommes toujours autant sollicités par nos clients pour les recrutements de leurs Managers IT et Digital. A cet effet, 80% de nos clients continuent de recruter et témoignent de leur volonté de relancer leur activité.

En outre, la majorité des entreprises qui recrutent ont longuement réfléchi à la solidité des postes proposés. A l’instar de Scaleway, deuxième fournisseur européen de cloud public qui témoigne, dans un article de Stratégies, de la création de 60 postes IT qui “se créent au fur et à mesure” pour ne pas “se laisser affecter par le Covid-19″. Ainsi, les irréductibles optimistes, qui restent à l’écoute des opportunités, bénéficient de la situation : ils ont l’avantage de choisir et d’intégrer des postes correspondant à leurs attentes et aspirations, dans des structures qui leur assurent pérennité et évolution de carrière.
Nous ne pourrons probablement pas en dire autant pour certains candidats qui demeurent immobiles ou qui patientent une année de plus “au cas où”. Ces derniers risquent, une fois le marché stabilisé, de ne plus trouver les offres qui auraient pu leur correspondre et leur offrir une évolution professionnelle. A cela pourrait s’ajouter la forte concurrence engendrée par l’afflux de candidats sur les postes proposés, ce qui pourra, à terme, accroître les pressions sur les salaires et les sorties de périodes d’essais.
Chez Kalyptus, nous remarquons tout de même qu’une grande partie des candidats sont plus ouverts aux propositions qui leur sont faites qu’auparavant. Une tendance que nous espérons durable au vu de la stabilité des offres émises par nos clients.
Déconstruire les craintes des candidats.
Comme évoqué plus haut, les craintes sont multiples côté candidats. La période d’essai représente notamment la peur de ne pas être confirmé et, par conséquent, d’avoir tout risqué pour au final ne pas avoir d’aboutissement dans un contexte instable. Seulement, beaucoup ont tendance à omettre que cette période est – outre une période test pour l’entreprise – un moyen pour eux d’expérimenter un nouvel environnement et de déterminer si la structure est en adéquation avec leurs attentes, leurs motivations et leurs projets. Cesser de voir cette période d’essai comme un “crash test” à l’issue inéluctable en 2020, c’est prendre en compte les opportunités qu’elle offre en réalité.
C’est aussi se rendre compte que les entreprises mettent tout en œuvre pour sécuriser les postes qu’elles proposent. A ce titre, L’étude IDC reprise par Le Monde Informatique, dénote que près de 50% des entreprises ont gelé des projets considérés comme “non-stratégiques” afin de garantir un budget suffisant pour poursuivre la digitalisation de leur activité. Ces mises en “stand-by”, loin d’être inquiétantes, révèlent en réalité la volonté de ces structures de répondre aux enjeux que pose la transformation numérique, tout en repositionnant leur DSI au cœur de leur activité. Par conséquent, chaque recrutement est mûrement réfléchi afin d’intégrer des collaborateurs qui seront en mesure de répondre aux problématiques de la DSI.
Pour ce qui est de l’avenir, chacun y va de ses prophéties optimistes ou pessimistes. Mais une chose est sûre : les entreprises vont rebondir et s’appuieront de plus en plus sur leur système informatique pour poursuivre leur transformation numérique. Certes, ce ne sera probablement pas pour cette fin d’année, mais nous pouvons espérer un intérêt pour ce sujet en 2021, si nous nous référons aux récents propos du journaliste économique Pascal Caillerez dans les Echos.
En étant à l’écoute d’opportunités professionnelles ou en recherche active, les (futurs) collaborateurs accompagneront les entreprises dans cette période de transition et aideront les sociétés à s’en sortir en optimisant leur DSI. Cela ne fera qu’accélérer leur convalescence et enclencher un cercle vertueux où l’incertitude quant à l’avenir de l’IT et du Digital, n’aura plus sa place.

Les grands perdants de l’immobilité des candidats ne sont pas ceux que l’on croit.
Les entreprises, loin d’être à l’arrêt, poursuivent leur transformation et comptent de plus en plus sur leur SI afin de se redresser et lancer de nouvelles dynamiques internes et externes. Finalement, l’immobilisme des candidats nuit aux candidats eux-mêmes sur le long-terme, car ceux-ci se privent d’opportunités professionnelles en adéquation avec leurs attentes, dans un contexte offrant pourtant une multitude de possibilités de carrière. Le risque pour eux est de ne plus être en mesure de choisir les postes qu’ils auraient souhaité intégrer, d’ici quelques mois.
A l’aube de l’année 2021, les entreprises font preuve d’une grande capacité à rebondir. Leurs besoins se démultipliant, nous pouvons nous attendre à ce qu’elles investissent encore davantage dans le recrutement de nouveaux collaborateurs qui pourront contribuer activement à la poursuite de la transformation de leur SI. Ceux qui choisiront de s’ouvrir à de nouveaux challenges seront, de fait, toujours les bienvenus pour accompagner les sociétés dans cet avenir placé sous le signe de profondes mutations et de défis à relever.
Crise sanitaire, confinement, reconfinement, télétravail, incertitude, crise économique, chômage partiel, etc. Le contexte de cette année 2020 est loin d’être de tout repos, pour les employeurs comme pour les potentiels collaborateurs.
Les secteurs de l’IT et du Digital, pourtant vecteurs de transformation au sein des entreprises, subissent davantage depuis le début d’année la pénurie de candidats que nous évoquions dans un précédent article (“Le monde s’est-il arrêté de tourner ?”). En cause : l’immobilité, la crainte que les personnes expriment à l’idée de changer d’emploi, de se projeter dans l’avenir et qui se replient sur elles-mêmes sur le plan professionnel.
Un besoin de sécurité de plus en plus présent.
N’en déplaise aux détracteurs d’Abraham Maslow et de sa théorie, en ces temps de crise(s), le besoin de sécurité, second besoin le plus important après les besoins primaires (selon sa théorie des motivations humaines), est le plus en difficulté depuis février dernier. Nous vous invitons à consulter l’article “Comment le coronavirus réhabilite la pyramide des besoins de Maslow” sur ce sujet qui revient sur le devant de la scène.
Bien évidemment, sur le plan individuel, chacun réagit à sa manière face à de tels bouleversements, mais généralement l’immobilité sur le plan professionnel éclipse les désirs d’évolution et de fait, les besoins d’accomplissement des candidats. Une immobilité qui prend sa source dans le besoin de sécurité (notamment financière et professionnelle) que nombre de personnes cherchent à préserver durant cette période rythmée par le chômage partiel et le télétravail.
Chez Kalyptus, nous y sommes confrontés chaque jour lorsque nous prenons contact avec de potentiels candidats : neuf fois sur dix, la situation économique est motif de refus. Dans d’autres cas, beaucoup s’étonnent même que nous puissions les contacter actuellement, ou encore expriment leur peur de ne pas passer une fois la période d’essai terminée au vu du contexte ! Cette vision pessimiste est souvent (et malheureusement) alimentée par l’omniprésence du sujet alors qu’elle ne reflète pas la réalité du marché pour les secteurs de l’IT et du Digital entre autres. En effet, selon une étude menée par LinkedIn entre le 12 février et le 14 octobre 2020, une hausse de 15% par rapport à 2019 a été enregistrée dans les recrutements de l’IT en France le 11 octobre.
Pourtant, le contexte est favorable aux candidats.
En cette fin d’année 2020, nombre d’entreprises sont contraintes de ralentir leur croissance, leurs innovations, progrès et chantiers par manque de profils dans leurs équipes. Pourtant, elles recherchent à poursuivre leur transformation tout en assurant leurs objectifs initiaux.
En effet, les entreprises qui peuvent embaucher ont su en grande majorité s’adapter à la situation, notamment lors du premier confinement. La digitalisation (pardon aux puristes pour ce mot !) de leurs activités, poussée par les périodes de confinement et d’obligation de télétravailler, est un enjeu majeur dont elles ont conscience.
Dans l’article “Quand la DSI finance la transformation digitale” du 2 novembre 2020, Le Monde Informatique s’est ainsi intéressé à l’étude du cabinet IDC qui a interrogé 50 décideurs IT français au sujet de l’impact de la pandémie sur leur activité. Cette étude a démontré que près de 90% des décideurs s’accordent sur le fait que la pandémie a accéléré la transformation digitale de leur entreprise. Et pour 60% d’entre eux, ils considèrent que cette transformation permet un gain de productivité en favorisant notamment l’adaptation aux nouvelles méthodes de travail.
Une autre étude d’IDC demandé par Cisco Systems, portant sur la maturité numérique des petites entreprises, a démontré que les petites entreprises françaises ont été 94% à se rendre compte de leur dépendance au digital et 75% ont affirmé vouloir accélérer leur transformation numérique.
L’étude a également recommandé aux PME françaises, entre autres choses, “d’investir dans les talents et les compétences axés sur le numérique”. Des recrutements et une transformation qui pourraient permettre un accroissement du PIB national de 208 milliards de dollars (environ 175 milliards d’euros) d’ici 2024, estime IDC.
Il est donc peu étonnant que de nombreuses enquêtes révèlent, par exemple, que 86 % des diplômés sur des profils d’ingénieurs IT ont trouvé un emploi en moins de 2 mois en 2020, et que nous sommes toujours autant sollicités par nos clients pour les recrutements de leurs Managers IT et Digital. A cet effet, 80% de nos clients continuent de recruter et témoignent de leur volonté de relancer leur activité.
En outre, la majorité des entreprises qui recrutent ont longuement réfléchi à la solidité des postes proposés. A l’instar de Scaleway, deuxième fournisseur européen de cloud public qui témoigne, dans un article de Stratégies, de la création de 60 postes IT qui “se créent au fur et à mesure” pour ne pas “se laisser affecter par le Covid-19″. Ainsi, les irréductibles optimistes, qui restent à l’écoute des opportunités, bénéficient de la situation : ils ont l’avantage de choisir et d’intégrer des postes correspondant à leurs attentes et aspirations, dans des structures qui leur assurent pérennité et évolution de carrière.
Nous ne pourrons probablement pas en dire autant pour certains candidats qui demeurent immobiles ou qui patientent une année de plus “au cas où”. Ces derniers risquent, une fois le marché stabilisé, de ne plus trouver les offres qui auraient pu leur correspondre et leur offrir une évolution professionnelle. A cela pourrait s’ajouter la forte concurrence engendrée par l’afflux de candidats sur les postes proposés, ce qui pourra, à terme, accroître les pressions sur les salaires et les sorties de périodes d’essais.
Chez Kalyptus, nous remarquons tout de même qu’une grande partie des candidats sont plus ouverts aux propositions qui leur sont faites qu’auparavant. Une tendance que nous espérons durable au vu de la stabilité des offres émises par nos clients.
Déconstruire les craintes des candidats.
Comme évoqué plus haut, les craintes sont multiples côté candidats. La période d’essai représente notamment la peur de ne pas être confirmé et, par conséquent, d’avoir tout risqué pour au final ne pas avoir d’aboutissement dans un contexte instable. Seulement, beaucoup ont tendance à omettre que cette période est – outre une période test pour l’entreprise – un moyen pour eux d’expérimenter un nouvel environnement et de déterminer si la structure est en adéquation avec leurs attentes, leurs motivations et leurs projets. Cesser de voir cette période d’essai comme un “crash test” à l’issue inéluctable en 2020, c’est prendre en compte les opportunités qu’elle offre en réalité.
C’est aussi se rendre compte que les entreprises mettent tout en œuvre pour sécuriser les postes qu’elles proposent. A ce titre, L’étude IDC reprise par Le Monde Informatique, dénote que près de 50% des entreprises ont gelé des projets considérés comme “non-stratégiques” afin de garantir un budget suffisant pour poursuivre la digitalisation de leur activité. Ces mises en “stand-by”, loin d’être inquiétantes, révèlent en réalité la volonté de ces structures de répondre aux enjeux que pose la transformation numérique, tout en repositionnant leur DSI au cœur de leur activité. Par conséquent, chaque recrutement est mûrement réfléchi afin d’intégrer des collaborateurs qui seront en mesure de répondre aux problématiques de la DSI.
Pour ce qui est de l’avenir, chacun y va de ses prophéties optimistes ou pessimistes. Mais une chose est sûre : les entreprises vont rebondir et s’appuieront de plus en plus sur leur système informatique pour poursuivre leur transformation numérique. Certes, ce ne sera probablement pas pour cette fin d’année, mais nous pouvons espérer un intérêt pour ce sujet en 2021, si nous nous référons aux récents propos du journaliste économique Pascal Caillerez dans les Echos.
En étant à l’écoute d’opportunités professionnelles ou en recherche active, les (futurs) collaborateurs accompagneront les entreprises dans cette période de transition et aideront les sociétés à s’en sortir en optimisant leur DSI. Cela ne fera qu’accélérer leur convalescence et enclencher un cercle vertueux où l’incertitude quant à l’avenir de l’IT et du Digital, n’aura plus sa place.
Les grands perdants de l’immobilité des candidats ne sont pas ceux que l’on croit.
Les entreprises, loin d’être à l’arrêt, poursuivent leur transformation et comptent de plus en plus sur leur SI afin de se redresser et lancer de nouvelles dynamiques internes et externes. Finalement, l’immobilisme des candidats nuit aux candidats eux-mêmes sur le long-terme, car ceux-ci se privent d’opportunités professionnelles en adéquation avec leurs attentes, dans un contexte offrant pourtant une multitude de possibilités de carrière. Le risque pour eux est de ne plus être en mesure de choisir les postes qu’ils auraient souhaité intégrer, d’ici quelques mois.
A l’aube de l’année 2021, les entreprises font preuve d’une grande capacité à rebondir. Leurs besoins se démultipliant, nous pouvons nous attendre à ce qu’elles investissent encore davantage dans le recrutement de nouveaux collaborateurs qui pourront contribuer activement à la poursuite de la transformation de leur SI. Ceux qui choisiront de s’ouvrir à de nouveaux challenges seront, de fait, toujours les bienvenus pour accompagner les sociétés dans cet avenir placé sous le signe de profondes mutations et de défis à relever.